Définition et objectifs
Les principaux éléments du programme d’activité du secteur de la transition énergétique et des énergies renouvelables, au titre de l’année 2021, s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du secteur validée en application du programme du Gouvernement.
A ce titre, le programme d’activité s’articule autour des quatre axes ci-après:
- L'efficacité énergétique et les économies d'énergie ;
- Le programme national de développement des énergies renouvelables ;
- L’élaboration du modèle énergétique national.
Pour l’efficacité énergétique et les économies d’énergie, il s’agit d’imprégner une dynamique pour les projets d’efficacité énergétique ayant un impact sur la consommation énergétique, notamment:
⇒ Le Bâtiment, à travers la généralisation de l’éclairage performant, la promotion du chauffe-eau solaire, l’isolation des bâtiments et l’amélioration des performances énergétiques des équipements électroménagers;
⇒ La substitution inter-énergétique par le développement des carburants les moins polluants et les plus disponibles en l’occurrence le GPLc, le dual-fuel (GPL/Gasoil) et le GNC ;
⇒ L’anticipation sur les moyens de mobilité électrique, notamment la voiture électrique « la voiture de demain » en faisant découvrir aux automobilistes en particulier ce type de véhicules et ce, notamment à travers les salons de voitures qui sont organisés sur le territoire national ;
⇒ L’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur industriel visant à le rapprocher des standards internationaux et par conséquent à améliorer sa compétitivité.
La mise en œuvre du programme dédié aux énergies renouvelables (EnR), en incluant toutes les ressources renouvelables disponibles (solaire, éolien, biomasse, géothermie, biogaz, bois…etc.), avec pour objectif de préserver de valoriser les ressources fossiles restantes. Ce programme s’appuie sur :
⊗La création d’une structure de facilitation et de développement des EnR et qui a pour objet de rendre les projets d’EnR bancables pour les investisseurs et permettre ainsi, à l’issu des appels d’offres à ces investisseurs, d’accélérer la mise en œuvres des moyens de production EnR et d’obtenir les prix du KWh les plus réduits possibles ;
- Le développement des EnR en autoconsommation, devant permettre au citoyen et aux pouvoirs publics les plus délocalisés notamment pour les zones isolées, outre la satisfaction de leurs besoins, de passer du simple rôle de consommateur à un rôle d’acteur contribuant pleinement à la transition énergétique ;
- L’amendement des textes législatifs et réglementaires nécessaires en vue de les rendre plus pertinents et en adéquation avec les objectifs escomptés à savoir l’accélération du processus de transition énergétique.
L’élaboration d’un modèle énergétique national à 2030, avec le concours de l’ensemble des secteurs concernés, qui devrait nous indiquer les pistes possibles en matière de maîtrise de la demande d’énergie et de l’offre d’énergie (mix énergétique) permettant d’assurer la transition énergétique, en tenant compte de toutes les contraintes, et en laissant un viatique pour les générations futures.
La proposition de la loi sur la transition viendra alors, en fonction du modèle énergétique retenu, fixer des objectifs quantifiables, pour l’ensemble des secteurs concernés, ainsi que les choix futurs en rapport avec la transition énergétique.
Par ailleurs, il est utile de souligner que le préalable à toutes ces actions est l’établissement d’un état des lieux énergétique national exhaustif qui permettra d’affiner la connaissance de nos ressources et capacités énergétiques, et de planifier rationnellement l’orientation nationale en matière d’énergie (production et consommation) en prenant en compte les grandes tendances mondiales et les évolutions technologiques dans le domaine.
A ce titre, il est préconisé que chaque secteur d’activité, industriel, habitat, transports, agriculture et de l’énergie, établisse le bilan de sa situation énergétique actuelle (consommation et production d’énergie) et identifie ses perspectives énergétiques à 2030, au moins.
Aussi, il y a lieu également, d’amorcer le débat de société concernant la nécessaire révision de la politique de subvention des prix des produits énergétiques qui constitue un levier essentiel pour la réussite de la stratégie de transition énergétique. En effet, il est indispensable, aujourd’hui, de déployer tous les efforts en vue de sensibiliser et de réveiller les consciences par rapport à la réalité de l’épuisement des énergies fossiles, non renouvelables, mais aussi à la nécessité urgente de se convertir progressivement aux énergies renouvelables.
Ces défis sont surmontables, notamment par la conjugaison des efforts de tous, à travers une stratégie reposant sur les économies d’énergie, les énergies renouvelables et un modèle énergétique durable.